La citoyenneté européenne vous permet non seulement de vous déplacer autant que vous le souhaitez pendant vos vacances, mais aussi d’étudier, de faire un stage ou du bénévolat dans l’un des 33 pays membres d’Erasmus. En 2017, le programme de mobilité Erasmus a fêté ses 30 ans. Le programme a été lancé en 1987 et, à ce jour, plus de 10 millions de personnes en ont bénéficié. Revenons sur l’histoire de ce célèbre programme européen.

Comment est né le programme Erasmus ?

Dès 1971, les ministres de l’Éducation des neuf pays de la Communauté européenne ont convenu des principes de la coopération en matière d’éducation. En février 1976, un programme d’action a été publié, définissant les priorités et les étapes de la coopération. L’objectif principal était d’approfondir la connaissance des systèmes éducatifs européens et de renforcer la coopération.

Le programme comprenait une proposition de la Commission européenne (programme d’études commun) visant à créer un réseau transnational d’établissements d’enseignement supérieur, y compris des projets d’échange financés par la Communauté européenne. La portée limitée du plan d’action dans les années 1980 contrastait avec le succès global des cours communs, tant sur le plan académique que politique. Ce programme d’études commun a constitué le cadre du futur programme Erasmus.

Le 20 juin 1983, la Conférence des ministres de l’Éducation a établi des principes de coopération entre les établissements d’enseignement supérieur européens, fondés sur une nouvelle forme de partenariat entre les universités d’accueil et d’origine. La promotion de la mobilité repose sur la reconnaissance des périodes d’études et des diplômes, la fourniture d’un soutien financier et d’un logement, et la simplification de certaines procédures administratives.

Alors que ce dossier semblait stagner, la présidence de la Commission européenne par Jacques Delors en 1985 a marqué une nouvelle étape ambitieuse et politique dans le développement de la coopération en matière d’enseignement supérieur. Selon le Président de la Commission européenne et ses collègues, 10% des étudiants devraient participer à un programme de mobilité.

L’ambition de créer un programme Erasmus s’inscrit également dans la priorité de la Commission d’achever le marché unique. Erasmus n’a été lancé qu’en 1987 en réponse à l’impasse politique persistante et aux craintes que l’action européenne dans le domaine de l’éducation soit « laissée aux États membres ». Après trois refus, Erasmus a été approuvé par le Conseil des ministres de l’Éducation le 15 juin 1987.

Erasmus : qu’est-ce que c’est en réalité ?

Erasmus est un programme européen de mobilité des étudiants qui permet aux étudiants des établissements d’enseignement supérieur (universités et écoles professionnelles) de poursuivre leur formation dans l’un des 33 pays éligibles. Les 27 États membres de l’Union européenne, plus quatre pays de l’Association européenne de libre-échange (AELE) : Islande, Liechtenstein, Norvège et Suisse, plus la Turquie et l’ancienne République yougoslave de Macédoine.

Le programme d’échange Erasmus couvre également des domaines tels que les stages d’étudiants en entreprise et la mobilité du personnel enseignant. Le programme consiste en une bourse, dont le montant dépend du pays d’accueil. Le programme Erasmus s’adresse aux citoyens ou aux résidents permanents d’un pays participant. Les personnes qui ont un permis de séjour temporaire (valable pour la durée de l’échange) ou qui ont le statut de réfugié ou d’apatride dans l’un des États participants sont également éligibles. Les étudiants peuvent partir en Erasmus après avoir terminé au moins la première année d’université.

Qu’en est-il d’Erasmus +

Erasmus a été créé en 1987 et est devenu Erasmus+ en 2014.

Il finance également la coopération entre les établissements d’enseignement supérieur européens. Il est ouvert non seulement aux étudiants, mais aussi aux enseignants et aux employés du secteur privé qui veulent enseigner à l’étranger, aux stagiaires et au personnel universitaire qui veulent profiter des possibilités de formation à l’étranger, et aux jeunes professionnels.

Compte tenu de la situation dans le secteur de la santé, Erasmus+ a introduit la mobilité hybride à partir de 2020. Les activités de mobilité virtuelle, comme l’enseignement à distance organisé par l’établissement d’accueil, ont été combinées à la mobilité physique à l’étranger.